La lutte contre la fraude des produits pétroliers s’intensifie au Cameroun. Sous la supervision du ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, les équipes spécialisées du ministère ont mené, dans la nuit du 11 novembre 2025, une opération coup-de-poing à Tsinga-Village. Résultat : la découverte et la saisie de 5 200 litres de pétrole lampant stockés illégalement dans un entrepôt clandestin dissimulé au cœur d’un quartier résidentiel.
Après plusieurs jours de filature, la Brigade nationale de lutte contre les produits pétroliers a investi le site. Sur place, les agents ont trouvé des cubitainers remplis de carburant, des tuyaux de transvasement, des registres de distribution et du matériel de conditionnement. Les documents saisis indiquent que ce dépôt alimentait un réseau de revente illégale dans plusieurs quartiers de la capitale.
Installé à proximité immédiate des habitations, ce stockage sauvage constituait un danger majeur pour la population. « Nous avons évité une catastrophe », a confié un inspecteur présent sur les lieux. Des riverains affirment d’ailleurs avoir remarqué depuis plusieurs semaines des odeurs inhabituelles et des allées et venues suspectes.
Les services techniques du MINEE ont procédé aux analyses du produit. Si sa conformité est attestée, il sera vendu aux enchères conformément à la réglementation en vigueur.
Le pétrole lampant, fortement subventionné par l’État et vendu à 350 F CFA le litre contre un coût réel supérieur à 750 F CFA, attire de plus en plus les trafiquants. Ces derniers profitent de la différence pour nourrir des circuits parallèles, créant pénuries artificielles et hausse des prix à la pompe.
Face à cette menace, le ministère multiplie les opérations de contrôle et durcit les sanctions. Dans une circulaire du 11 août 2025, le ministre Eloundou Essomba avait déjà restreint la quantité maximale vendue en station-service à 10 litres par usager, afin de limiter les détournements.



