Énergies : renouvelables en plein essor, pic de pétrole attendu vers 2030

 

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) indique ce mercredi 12 novembre 2025 que les énergies renouvelables se développent plus rapidement que les énergies fossiles à l’échelle mondiale, malgré des changements de politiques aux États-Unis. Dans son scénario médian, la demande mondiale de pétrole devrait se stabiliser aux environs de 2030.

Le rapport annuel de l’AIE sur les perspectives énergétiques mondiales (WEO 2025) met en avant le solaire photovoltaïque comme moteur principal de la croissance des renouvelables, la Chine restant le premier marché et fabricant, représentant 45 à 60 % du déploiement dans les dix prochaines années. Aux États-Unis, les changements politiques réduisent les capacités renouvelables de 35 % par rapport aux prévisions de 2024, mais l’expansion globale reste soutenue.

Les trajectoires des énergies fossiles divergent selon les scénarios. Dans le scénario médian, le charbon atteint un pic et le pétrole se stabilise vers 2030, tandis que la demande de gaz continue de croître dans les années 2030 en raison de la nouvelle politique américaine et de prix plus bas. Dans le scénario conservateur basé sur les politiques actuelles, le charbon commence à décliner avant 2030, mais pétrole et gaz continuent de croître jusqu’en 2050.

L’AIE rappelle que ces scénarios ne constituent pas des prévisions, mais illustrent les choix clés à venir. Selon Fatih Birol, directeur de l’Agence, les gouvernements doivent concilier sécurité énergétique, accessibilité, compétitivité et lutte contre le changement climatique.

Le rapport souligne deux défis majeurs : l’accès universel à l’énergie, encore absent pour quelque 730 millions de personnes, et le changement climatique, les trois scénarios projetant un réchauffement supérieur à 1,5 °C, seul le scénario neutralité carbone permettant d’espérer revenir sous ce seuil à long terme. L’AIE appelle à des efforts concertés pour accompagner le secteur énergétique face à l’essor de l’électricité, aux besoins en métaux critiques et aux risques liés aux températures accrues, qui ont causé en 2023 des dysfonctionnements affectant plus de 200 millions de foyers.

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