Charles Blé Goudé a officialisé, hier, dimanche 9 novembre 2025, la participation de son parti, le Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), aux prochaines élections législatives en Côte d’Ivoire. Devant les cadres du parti réunis en Conseil politique extraordinaire à Abidjan, il a réaffirmé sa foi en la démocratie et en l’alternance par les urnes.
« L’espérance ne meurt jamais. Fidèle à notre foi dans la force du vote, j’annonce solennellement que le Cojep participera pleinement aux prochaines législatives », a déclaré l’ex-leader des jeunes patriotes. Ce choix s’inscrit, selon lui, dans la continuité du combat politique pacifique qu’il mène depuis son retour en Côte d’Ivoire.
Blé Goudé a également assumé le soutien de son parti à Simone Ehivet Gbagbo, candidate du Mouvement des générations capables (MGC) à la présidentielle du 25 octobre 2025. « Nous assumons pleinement avec notre candidate les résultats de cette élection. Ce n’est pas un échec, mais une victoire reportée », a-t-il estimé.
Tout en félicitant Alassane Ouattara pour sa réélection, le président du Cojep a appelé le chef de l’État à faire preuve de clémence envers les manifestants arrêtés après la présidentielle. Il a insisté sur la nécessité de réformes profondes du système électoral, notamment la dissolution de la Commission électorale indépendante (CEI), qu’il souhaite remplacer par un organe plus crédible et consensuel.
Le Cojep compte également soumettre une série de propositions pour rééquilibrer le jeu politique, parmi lesquelles une loi d’encadrement des budgets de campagne et la prise en charge par l’État des perdiems des représentants de candidats dans les bureaux de vote.
Pour Blé Goudé, la démocratie ivoirienne doit désormais s’inspirer des modèles africains réussis comme ceux du Ghana et de l’Afrique du Sud, où « le vote reste le seul véritable instrument de changement ». Il a enfin regretté les violences post-électorales qui ont endeuillé plusieurs familles, rappelant que « la vraie bataille ne se gagne pas avec les armes, mais avec les urnes ».
Le scrutin législatif est prévu pour le 27 décembre 2025, conformément au décret signé par le président Ouattara sur proposition de la CEI.



