La France a appelé, vendredi 7 novembre 2025, ses ressortissants à quitter provisoirement le Mali en raison d’un contexte sécuritaire jugé préoccupant. Dans un communiqué, le ministère français des Affaires étrangères indique que cette mesure vise à « protéger les citoyens français face aux risques actuels liés à la sécurité ». Aucune menace précise n’a été évoquée, mais la situation demeure instable dans plusieurs régions maliennes confrontées à la montée du terrorisme et aux violences intercommunautaires.
Paris recommande à ses ressortissants d’éviter tout déplacement non essentiel, de suivre les consignes locales de sécurité et de s’inscrire sur la plateforme Ariane afin de recevoir des alertes en temps réel.
Cette décision intervient alors que d’autres chancelleries, notamment celles des États-Unis, de l’Allemagne et de l’Australie, ont également conseillé à leurs citoyens de quitter sans délai le Mali, privilégiant les vols commerciaux. Les trajets terrestres vers les pays voisins sont, quant à eux, formellement déconseillés en raison du risque d’attaques sur les routes nationales.
Le ministère français invite les ressortissants qui décideraient de rester à élaborer des plans d’urgence, incluant la possibilité d’un confinement prolongé.
Depuis plus d’un mois, des combattants affiliés au Jamāʿat nuṣrat al-islām wal-muslimīn (JNIM), dirigé par Iyad Ag Ghaly, imposent un blocus sur les axes d’approvisionnement en carburant en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire. Plusieurs camions-citernes ont déjà été pris pour cible, aggravant la tension sécuritaire et économique dans le pays.



