L’Égypte a ouvert un appel d’offres international portant sur quatre blocs d’exploration pétrolière et gazière situés en mer Rouge. L’initiative, annoncée par le ministère du Pétrole, vise à attirer davantage d’investissements étrangers et à relancer la production nationale de gaz naturel.
Selon le ministre du Pétrole, Karim Badawi, l’appel d’offres a été lancé par la société publique South Valley Egyptian Petroleum Holding Company (Ganope). Présent au salon international du pétrole d’Abou Dhabi (ADIPEC), il a précisé que le dispositif comprend un ensemble d’incitations destinées aux compagnies prêtes à explorer les eaux profondes et encore inexploitées de la région.
La mer Rouge, considérée comme l’une des zones les plus prometteuses du pays, recèle un potentiel important en matière de nouvelles découvertes. Les entreprises intéressées ont jusqu’au 3 mai 2026 pour soumettre leurs propositions.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un plan quinquennal ambitieux lancé récemment par Le Caire pour stimuler la production d’hydrocarbures. Ce programme prévoit le forage de 480 puits d’exploration, pour un investissement global estimé à plus de 5,7 milliards de dollars.
Autrefois exportatrice de gaz naturel, l’Égypte est devenue importatrice nette en raison de la hausse rapide de la demande interne et du recul de la production. En août, le Premier ministre Mostafa Madbouly a annoncé que de nouveaux contrats conclus avec des compagnies étrangères devraient permettre au pays de redevenir exportateur de gaz d’ici 2027, avec un objectif de production de 6,6 milliards de pieds cubes par jour.
D’après les chiffres de Bloomberg, la facture énergétique du pays s’est fortement alourdie : les importations de gaz naturel liquéfié et de produits pétroliers ont bondi de 60 % depuis le début de 2025, passant de 12,5 milliards à 20 milliards de dollars.
