Pour lutter contre la pénurie de carburant et la flambée des prix à Bamako, la police malienne a renforcé ses actions contre la revente illégale de carburant. Depuis le 30 octobre, plusieurs opérations ont été menées dans différents quartiers périphériques de la capitale. À Attbougou, un homme de 45 ans a été arrêté en train de siphonner de l’essence destinée à la revente. À Yirimadio, quatre individus ont été interpellés pour avoir vendu illégalement 45 000 litres de gasoil. Des interventions à Souleymanebougou, Sogoniko et Kalaban Coro ont permis de saisir plus de 7 000 litres de carburant, ainsi que des bidons et barriques.
Le Mali dépend à plus de 90 % des importations d’hydrocarbures et connaît depuis mi-septembre une crise d’approvisionnement en essence et gasoil. Les retards sur les corridors reliant Abidjan, Dakar et Conakry, associés à la spéculation locale, ont entraîné des files d’attente et des prix jusqu’à dix fois supérieurs au tarif officiel à Bamako.
Sous la supervision du Contrôleur général Youssouf Koné, la Direction générale de la Police nationale souligne que ces trafics coûtent chaque année plusieurs milliards de francs CFA à l’État et aggravent la crise énergétique. Les enquêtes visent à identifier les filières d’approvisionnement et d’éventuelles complicités dans les réseaux de transport et de distribution. Les personnes arrêtées ont été remises à la justice pour fraude, spéculation et détournement de produits pétroliers.
Les autorités mettent également en garde contre les dépôts clandestins implantés au milieu des habitations et invitent la population à signaler toute activité suspecte.



