RDC : « Sauvons la RDC » dénonce la menace de dissolution de douze partis d’opposition

 

La tension politique en République démocratique du Congo (RDC) s’intensifie après la suspension des activités de douze partis d’opposition, une mesure accompagnée d’une saisine du Conseil d’État en vue de leur dissolution. La décision, annoncée vendredi 31 octobre par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur Jacquemain Shabani, vise notamment le PPRD de Joseph Kabila, le LGD de Matata Ponyo et Piste pour l’Émergence de Seth Kikuni.

Selon les autorités, ces partis auraient violé les principes de consolidation de l’unité nationale et de préservation de la souveraineté de l’État, conformément à la loi sur l’organisation et le fonctionnement des partis politiques. Le cabinet du ministre rappelle que toute activité à caractère militaire ou paramilitaire est passible de dissolution, et que le code pénal interdit la collaboration avec des personnes condamnées pour haute trahison.

Pour l’opposition, la mesure constitue un « acte de guerre contre le pluralisme politique ». La plateforme Sauvons la RDC parle d’une atteinte directe à l’État de droit et à la liberté d’association, tandis que la coalition Lamuka dénonce un abus de pouvoir, particulièrement préoccupant à trois ans des élections générales de 2028. Le porte-parole Prince Epenge accuse le gouvernement de reproduire les pratiques du régime Kabila, qu’il affirme avoir combattu aux côtés de l’UDPS.

La suspension est fixée à quinze jours, le temps pour le juge de fond de se prononcer, mais les autorités laissent entendre que la dissolution reste l’issue probable si les faits reprochés sont confirmés…

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