Deux policiers affectés au dépôt du tribunal judiciaire de Bobigny, en Seine-Saint-Denis, ont été placés en garde à vue après la plainte d’une femme les accusant de viols dans la nuit de mardi à mercredi, a annoncé le procureur de la République de Bobigny. La plaignante se trouvait au parquet pour des faits de soustraction d’enfant par un parent à ses obligations légales au moment des faits.
L’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie et conduit l’enquête pour « viols par personnes abusant de l’autorité que leur confèrent leurs fonctions ». Le préfet de police de Paris, Patrice Faure, a immédiatement suspendu les deux fonctionnaires concernés, précisant que des mesures avaient été prises dès le signalement.
Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de violences sexuelles imputées à des membres des forces de l’ordre, révélées en juin par une enquête conjointe de Libération et Disclose intitulée « #MeToo Police ». L’investigation avait recensé plusieurs centaines de cas, dont des viols et harcèlements sur des femmes vulnérables, souvent victimes d’une réponse disciplinaire jugée insuffisante.
Les investigations en cours à Bobigny détermineront les circonstances exactes et la responsabilité des policiers dans cette affaire.



