Le Burkina Faso fait face à une situation alarmante avec près de 14 000 décès maternels et périnataux enregistrés sur les 42 premières semaines de 2025, selon les données présentées à la rencontre semestrielle de la Surveillance des décès maternels, périnataux et de la riposte (SDMPR).
Le ministre de la Santé, Dr Robert Kargougou, qui présidait la rencontre, a rappelé que malgré une baisse de 60 % de la mortalité maternelle depuis 2000, la situation demeure préoccupante. Le pays a enregistré 717 décès maternels, 6 500 mort-nés et 5 800 décès néonatals précoces depuis janvier.
Le gestionnaire d’incidents, Pr Adama Ouattara, a souligné l’urgence de renforcer le suivi prénatal et d’améliorer l’organisation des soins pour réduire les décès évitables.
Le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Clotaire Hien, a salué les progrès réalisés, tout en rappelant que l’objectif fixé à l’horizon 2030 (ramener la mortalité maternelle à moins de 70 décès pour 100 000 naissances vivantes) reste encore hors de portée.
Il a appelé à une mobilisation accrue de toutes les régions sanitaires et à un renforcement de la surveillance des décès pour sauver davantage de vies.
La rencontre a permis d’identifier plusieurs pistes d’action pour les prochains mois, notamment l’amélioration de la qualité des soins obstétricaux et la mise en place de mécanismes de suivi plus efficaces.