Présidentielle de 2026 au Bénin : si Renaud Agbodjo et Judes Lodjou doivent prendre part, c’est la Cour Constitutionnelle qui va en décider demain à partir de 10H

 

 

La Cour constitutionnelle du Bénin se prononcera demain à partir de 10 heures sur l’un des dossiers les plus sensibles du processus électoral pour la présidentielle d’avril 2026. Il s’agit de la validité de la candidature de Renaud Agbodjo et Jude Lodjou, duo présidentiel du parti Les Démocrates. Cette décision fait suite au recours introduit par le parti contre une ordonnance du président du tribunal de première instance de Cotonou, rendue le 13 octobre, qui portait sur la fiche de parrainage du député Michel Sodjinou.

La controverse remonte à la transmission, le 2 septembre, de cette fiche de parrainage au président du parti. Le député Sodjinou, invoquant des difficultés pour récupérer son document, a saisi la justice. Le tribunal de Cotonou avait alors ordonné la restitution de la fiche et instruit la Commission électorale nationale autonome (CENA) de l’annuler si le parti ne s’exécutait pas, ce qui a entraîné l’annulation de la 28ᵉ fiche de parrainage attribuée aux Démocrates. Cette annulation fragilise la validité du duo Agbodjo–Lodjou, en privant le parti d’une pièce jugée essentielle à la validation de sa candidature.

Pour Les Démocrates, cette situation soulève une question de compétence : le tribunal de Cotonou n’aurait pas la légitimité pour trancher un litige lié au processus électoral, matière qui relève exclusivement de la Cour constitutionnelle. Le recours déposé vise donc à obtenir l’annulation de l’ordonnance du 13 octobre et la réhabilitation de la fiche invalidée.

L’enjeu dépasse le simple aspect procédural. La décision de la Cour constitutionnelle pourrait non seulement déterminer la participation d’Agbodjo et Lodjou à la présidentielle, mais aussi clarifier les contours de la compétence judiciaire dans le traitement des litiges électoraux au Bénin. Les observateurs politiques anticipent un verdict qui pourrait influencer la dynamique de l’élection et la répartition des forces politiques dans la course présidentielle.

Alors que l’attente est vive, la Cour constitutionnelle devra trancher entre respect des procédures internes des partis et garantie d’un processus électoral transparent, en envoyant un signal fort aux acteurs politiques et à l’électorat sur la rigueur et la légalité des candidatures. A suivre !

 

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