Devant le Patronat ivoirien réuni à la Maison de l’entreprise d’Abidjan, Jean-Louis Billon, candidat du Congrès démocratique (CODE) à la présidentielle du 25 octobre, a dévoilé mercredi sa vision économique axée sur la croissance inclusive et la souveraineté industrielle. Face aux membres de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), l’ancien ministre du Commerce a prôné un partenariat “équilibré” entre l’État et le secteur privé. “L’État doit être un partenaire, pas un obstacle”, a-t-il affirmé, promettant de réduire les délais de paiement publics, de simplifier les démarches administratives et de protéger les acteurs nationaux face à la concurrence étrangère.
Son programme mise sur un secteur privé “fort et confiant”, soutenu par des investissements massifs dans les infrastructures routières, portuaires, énergétiques et numériques. Jean-Louis Billon a annoncé un plan d’emploi national axé sur les filières d’avenir agriculture intelligente, numérique, BTP, énergie et services afin de créer des opportunités pour les jeunes. Sur le plan social, il s’est engagé à renforcer la Couverture maladie universelle, moderniser les hôpitaux régionaux et faciliter l’accès des femmes au financement et à la formation. “Former, soigner et inclure : c’est le socle de notre compétitivité”, a-t-il résumé.
Le candidat du CODE a également plaidé pour une réforme en profondeur de l’administration publique, fondée sur la transparence, la responsabilité et l’efficacité. Il a proposé la publication systématique des marchés publics, la déclaration de patrimoine pour les responsables politiques et l’extension des tribunaux commerciaux dans les régions.
Dans sa vision de “développement au-delà d’Abidjan”, il prévoit un vaste plan d’aménagement du territoire, incluant routes, électrification rurale, zones industrielles et accès numérique. Un Fonds pour la cohésion territoriale appuierait cette politique pour réduire les inégalités régionales. À l’international, Jean-Louis Billon ambitionne de faire de la Côte d’Ivoire une “puissance souveraine et influente”, grâce à la transformation locale du cacao, du café, de l’anacarde et des minerais. Il veut également positionner Abidjan comme un hub régional du savoir, de la santé et de l’innovation africaine.
Concluant son intervention, il a appelé à l’unité et à la confiance collective : “Notre avenir se construira ici, par le travail de nos femmes, de nos hommes, de nos entrepreneurs et de nos jeunes.” Le vice-président de la CGECI, Mamadou Koné, représentant Ahmed Cissé, a salué la “clarté et la cohérence” du programme de Billon, tout en rappelant les attentes du patronat : des réformes concrètes pour faire émerger de véritables champions nationaux.
