Nigéria Vs Bénin, mardi prochain : pour Sidoine Ahononga, Directeur de Radio Sêdohoun, ce « match est aussi psychologique que tactique »

 

A 90 minutes d’un rêve longtemps caressé, les Guépards du Bénin s’apprêtent à disputer l’un des matchs les plus cruciaux de leur histoire. Leaders de leur groupe (C) avec 17 points (+5), devant l’Afrique du Sud (15 pts, +3), les hommes de Gernot Rohr affrontent mardi prochain les redoutables Super Eagles du Nigéria, dans une rencontre qui pourrait marquer un tournant historique pour le football béninois, une qualification pour la Coupe du Monde 2026.

Pour Sidoine Ahononga, figure respectée du journalisme béninois, cette campagne éliminatoire a déjà un goût d’exploit. « C’est héroïque de savoir véritablement que le Bénin a performé sur le plan footballistique », déclare-t-il. La victoire arrachée face au Rwanda, hier soir, sur un score étriqué mais précieux (1-0), a permis aux Guépards de prendre une avance stratégique en tête du groupe. Mais, rien n’est encore joué. « Le Bénin a encore 90 minutes pour se qualifier. Nous avons 90 minutes pour entrer dans l’histoire. », précise le Directeur de Radio Sêdohoun.

Pour lui, face au Nigéria, la tâche s’annonce ardue. L’équipe nigériane, réputée pour sa puissance offensive, entre souvent dans ses matchs avec l’intention de plier la rencontre rapidement. Là-dessus, Sidoine Ahononga met en garde. « Le Nigéria essaie toujours dans ses premières minutes de faire la différence. Nous devons jouer là-dessus, renforcer notre milieu, notre défense, et être plus décisif en attaque. »

A l’en croire, pour le Bénin, chaque occasion devra être convertie. « Il ne s’agira pas de manquer d’occasions. Toutes les occasions doivent être concrétisées. » Une efficacité clinique sera indispensable pour espérer contenir les assauts nigérians et prendre l’avantage.

Gernot Rohr, la carte maîtresse !

Sidoine Ahononga affirme que le sélectionneur béninois connaît bien son adversaire du jour. Ancien entraîneur du Nigéria, Gernot Rohr dispose d’un savoir stratégique sur les rouages et le style de jeu nigérian. Un avantage qui, selon Sidoine Ahononga, ne doit pas être négligé. « Ce ne sont peut-être pas les mêmes joueurs, mais il maîtrise leurs tactiques, leur mentalité. »

L’enjeu psychologique

Ce duel va bien au-delà du cadre purement sportif. C’est un choc émotionnel, identitaire et générationnel. « C’est la dernière rencontre des éliminatoires. Une rencontre décisive. Les joueurs savent que c’est historique », insiste S. Ahononga. Un soutien politique, même symbolique, pourrait jouer un rôle primordial dans cette préparation mentale. « La présence, même virtuelle, du Chef de l’Etat, pourrait galvaniser les joueurs. Quelques minutes d’échange en visioconférence suffiraient pour renforcer le moral de la troupe. »

Pour la première fois, le Bénin entrevoit sérieusement une qualification à la Coupe du Monde. Ce rêve n’est plus une utopie. Il est désormais conditionné à une victoire contre l’un des géants du continent. Mais, la foi est palpable. « Impossible n’est pas béninois. La dynamique politique impulsée depuis 2016 impacte positivement l’élan des Guépards. La qualification sera au bout de la rencontre. Je le crois fermement », conclut Sidoine Ahononga, avec émotion.

Zoom sur les scénarii possibles

Mardi prochain, si le Bénin gagne, il est automatiquement qualifié. En cas de nul, il faudra espérer un faux pas de l’Afrique du Sud contre le Rwanda. Et si le Nigéria gagne, il devra lui aussi espérer une défaite sud-africaine.

Mardi prochain, le Bénin peut marquer son nom dans le grand livre du football mondial. 90 minutes pour changer le destin. 90 minutes pour honorer une Nation. 90 minutes pour vivre une première qualification historique à la Coupe du Monde. Le suspens reste entier !

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