Israël et le Hamas s’accordent sur la première phase du plan de paix de Donald Trump

 

Après deux ans de guerre, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas palestinien. L’annonce, faite dans la nuit de mercredi à jeudi, marque la première étape du plan de paix proposé par l’ancien président américain Donald Trump, visant à instaurer une paix « durable » dans la région.

À Gaza, la nouvelle a suscité une explosion de joie parmi les populations déplacées. À Al-Mawasi, des milliers de Palestiniens ont célébré l’annonce du cessez-le-feu, espérant enfin un répit après deux années de bombardements et de souffrances. « Des larmes de joie ont coulé. Nous avons vécu la peur et la destruction, mais aujourd’hui, nous sentons une lueur d’espoir », a confié Samer Joudeh, un déplacé rencontré par l’AFP.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump s’est félicité de cet accord, affirmant que « tous les otages seront libérés très prochainement » et qu’Israël procédera à un retrait progressif « jusqu’à la ligne convenue ». Il a ajouté sur Fox News que le retour des otages, y compris des corps, était attendu d’ici lundi.

Le Qatar, médiateur clé dans les négociations, a confirmé qu’un accord complet sur les mécanismes de mise en œuvre avait été trouvé, prévoyant la fin des hostilités, la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, ainsi que l’entrée d’une aide humanitaire massive dans Gaza.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié ce moment de « grand jour pour Israël » et a remercié Donald Trump pour sa médiation. Il a annoncé la convocation de son cabinet afin de ratifier l’accord et d’organiser le rapatriement des otages. Selon des sources proches des négociations, la signature officielle devrait avoir lieu jeudi en Égypte, en présence éventuelle du président Trump, invité par le président Abdel Fattah al-Sissi.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué l’accord tout en appelant les deux parties à « respecter pleinement les termes » du cessez-le-feu. « La souffrance doit cesser », a-t-il martelé.

Cependant, sur le terrain, la méfiance demeure. Certains Palestiniens craignent une reprise des combats, comme après les trêves de 2023 et début 2025. « J’ai peur d’une trahison, mais j’espère que cette fois, la paix sera réelle », confie Tareq al-Farra, habitant d’Al-Mawasi.

Le plan de paix de Donald Trump, dévoilé le 29 septembre, repose sur plusieurs volets : un cessez-le-feu, un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, un retrait graduel de l’armée israélienne de Gaza et, à terme, le désarmement du Hamas. Selon une source du mouvement islamiste, environ 20 otages israéliens vivants sur 47 seraient libérés en échange d’environ 2 000 détenus palestiniens.

Malgré cet accord, les divergences demeurent. Le Hamas exige un retrait total des forces israéliennes sans s’engager sur son désarmement, tandis que Benjamin Netanyahu insiste sur la nécessité d’éliminer toute capacité militaire du mouvement.

Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, qui avait fait 1 219 morts en Israël, la riposte israélienne a causé plus de 67 000 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas. L’ONU a déclaré un état de famine dans certaines zones et évoqué de possibles crimes de guerre, accusations fermement rejetées par Israël.

La signature de cet accord, première étape d’un processus encore fragile, représente néanmoins un tournant historique dans un conflit qui, depuis deux ans, a plongé la région dans l’une de ses pires crises humanitaires.

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