Après la démission de Sébastien Lecornu, dont la composition du gouvernement a suscité un tollé politique, Marine Le Pen a salué une « mesure de sagesse ». Selon la présidente du groupe Rassemblement national (RN), cette démission met fin à la menace d’une motion de censure, mais confirme surtout l’impasse politique actuelle.
Estimant que « nous sommes au bout du chemin », elle a exhorté Emmanuel Macron à dissoudre l’Assemblée nationale. « La seule décision sage est celle prévue par la Constitution : rendre la parole aux Français pour qu’ils redonnent une direction au pays », a-t-elle déclaré, jugeant que « l’on est au bout de la blague ».
Le RN, déjà en alerte depuis plusieurs semaines, se dit prêt à de nouvelles législatives. Début septembre, Marine Le Pen rappelait à ses cadres que leur « devoir » était d’être prêts à toute éventualité, « aujourd’hui ou dans trois mois ». Son parti aurait déjà investi 85 % de ses candidats, selon Jordan Bardella, qui affirmait s’attendre à « tout, y compris une nouvelle dissolution ».
En cas de retour aux urnes, le RN devra toutefois composer avec l’inéligibilité de Marine Le Pen, condamnée en première instance dans l’affaire des assistants d’eurodéputés. Elle espère toutefois voir sa peine annulée ou réduite lors de son procès en appel prévu pour mars prochain.