Election présidentielle de 2026 au Bénin : à Parakou, Romuald Wadagni et Mariam Talata investis, le duo appelle à l’unité et à la mobilisation de la jeunesse

 

 

Parakou a vibré ce samedi 4 octobre 2025 au rythme du premier grand rassemblement politique du duo Romuald Wadagni – Mariam Chabi Talata, investi par la majorité présidentielle pour la présidentielle de 2026. Dans un discours pas très long, sincère et chargé d’émotion, le ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances a revisité son parcours personnel avant de tracer les lignes de ce qu’il appelle « une aventure collective au service de la nation ».

Devant une foule nombreuse, Romuald Wadagni a débuté par un retour aux sources. Évoquant son enfance dans les rues de « Lajifarani » et ses souvenirs de voyages aux côtés de son feu père, il a décrit avec nostalgie les routes cahoteuses de Parakou et la vie d’alors. « Nous étions dans un véhicule dénommé 404 bâchée, qu’il fallait souvent pousser pour démarrer », a-t-il raconté. Ce retour sur ses terres, a-t-il confié, a réveillé une forte émotion : « Peu de gens le savent, mais cette ville m’a vu grandir. En la voyant transformée aujourd’hui, je mesure le chemin parcouru par notre pays. »

Le candidat a salué la transformation du Bénin sous la présidence de Patrice Talon, qu’il a qualifiée d’« œuvre de courage et de vision ». Pour lui, ces dix dernières années ont marqué une « mutation qualitative » dans toutes les communes du pays. « C’est le signe que notre pays avance, et cela fait notre fierté », a-t-il lancé, sous les applaudissements.

Romuald Wadagni a ensuite exprimé sa reconnaissance aux quatre formations politiques qui soutiennent sa candidature (Renaissance Nationale, Moële Bénin, Bloc Républicain et l’Union Progressiste le Renouveau). Il a salué leurs dirigeants respectifs, Claudine Prudencio, Jacques Ayadji, Abdoulaye Bio Tchané et Joseph Djogbénou, dont il a vanté « la rigueur, la sagesse et le sens du sacrifice pour l’intérêt général ».

Le moment le plus solennel fut son hommage appuyé au président Patrice Talon, qu’il a décrit comme « le guide d’une décennie de transformation exceptionnelle ». Selon lui, le chef de l’État a prouvé qu’un pays sans ressources naturelles peut réussir grâce au travail, à la discipline et à la vision. « Vous avez redonné au peuple béninois la fierté d’appartenir à une nation respectée. Je m’engage à être digne de cette confiance », a-t-il déclaré avec gravité.

À ses côtés, Mariam Chabi Talata, vice-présidente sortante, a été présentée comme « le symbole de l’égalité, de la confiance et du lien entre générations ». Romuald Wadagni a insisté sur la portée de cette alliance : « Cette investiture n’est pas celle d’un homme ou d’une femme. C’est le mouvement d’une nation entière, un appel à l’unité et à l’espérance. »

Abordant le fond de son engagement, il a articulé deux convictions majeures : la continuité d’une vision claire et la primauté de l’unité nationale. Selon lui, le Bénin a franchi les étapes les plus difficiles et doit désormais consolider ses acquis. « Dans un monde instable, notre plus grande force, c’est notre unité nationale. Je veux être le candidat de tous les Béninois », a-t-il affirmé, ovationné par la foule.

Mais c’est son appel à la jeunesse qui a constitué le passage le plus vibrant de son allocution. « Jeune du Bénin, aie confiance », a-t-il répété plusieurs fois, rappelant que 70 % des Béninois ont moins de 25 ans. Il a exhorté les jeunes à croire en leur avenir dans le pays, à innover et à entreprendre. « Mon ambition est claire : transformer l’énergie de chaque jeune en opportunité, les opportunités en réussite et les réussites en dignité. »

« Nous écrirons ensemble une nouvelle page de notre histoire, fondée sur les bases solides construites ces dernières années. Je promets de servir avec intégrité, courage et constance. »

 

 

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