La justice algérienne a condamné mardi 30 septembre l’ancien ministre du Travail, Hassan Tidjani Haddam, à sept ans de prison ferme pour détournement de fonds publics. L’affaire concerne une transaction immobilière irrégulière liée à l’achat d’un immeuble destiné à la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS), dont le montant s’élève à environ 38 millions d’euros.
Ancien directeur général de la CNAS entre 2015 et 2019, puis brièvement ministre du Travail de 2019 à 2020, Haddam a été reconnu coupable de mauvaise gestion et de corruption. Le tribunal a ordonné son incarcération immédiate.
Le promoteur immobilier impliqué a également écopé de sept ans de prison. Deux ex-maires de Kouba, dans la banlieue d’Alger, ont reçu chacun une peine de quatre ans, tandis que deux responsables des biens domaniaux ont été condamnés à trois ans de réclusion.
Selon le quotidien Ech Chorouk, tous les accusés ont été poursuivis pour « détournement de fonds » et « octroi d’avantages indus ».
Cette affaire s’inscrit dans la série de procès lancés depuis l’arrivée au pouvoir du président Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la lutte contre la corruption héritée de l’ère Bouteflika une priorité. De nombreux anciens ministres et hauts responsables ont déjà été condamnés dans ce cadre.