Le gouvernement ivoirien a réagi mercredi 1er octobre aux déclarations du capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État burkinabè, affirmant que la Côte d’Ivoire abriterait des ennemis du Burkina Faso.
« Nous sommes une terre d’hospitalité, pas un foyer de complots », a déclaré Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres. Il a rappelé que la Côte d’Ivoire accueille près de 7 millions d’étrangers, dont environ 3 millions de Burkinabè, et qu’elle n’a aucun intérêt à voir son voisin sombrer dans l’instabilité.
Selon lui, la présence en Côte d’Ivoire de certaines personnalités burkinabè ne saurait être interprétée comme une menace. « Tous ceux qui vivent ici savent qu’ils doivent s’abstenir de certaines pratiques politiques. Ils sont là parce que la Côte d’Ivoire est une terre d’accueil », a-t-il insisté.
Le ministre de la Communication a également rejeté les soupçons pesant sur les agents du DAARA, le service chargé de l’assistance aux réfugiés et apatrides, accusés d’activités d’espionnage. « Ce ne sont pas des espions. Ils procèdent à un travail administratif de recensement pour que les réfugiés puissent bénéficier de l’aide de l’État ivoirien », a-t-il expliqué.
Enfin, Amadou Coulibaly a souligné que la Côte d’Ivoire héberge actuellement plus de 80 000 réfugiés fuyant les violences liées au terrorisme au Burkina Faso et qu’elle subit une forte pression démographique du fait du retrait de certaines ONG humanitaires.
« Nous attendons toujours les preuves de ces accusations », a conclu le porte-parole, estimant que la stabilité du Burkina Faso est aussi dans l’intérêt d’Abidjan.