Le procès de l’ancien Premier ministre malien Moussa Mara s’est achevé lundi à Bamako. Le parquet a requis deux ans de prison ferme, tandis que l’agent judiciaire de l’État, partie civile, a réclamé un franc symbolique et le maintien des charges. Le verdict sera rendu le 27 octobre.
Moussa Mara est poursuivi pour « atteinte à la crédibilité de l’État », « opposition à l’autorité légitime », « incitation à troubler l’ordre public » et « diffusion de fausses informations ». Ces accusations découlent d’un message publié le 4 juillet 2025 sur le réseau X, où il exprimait son soutien à des personnes qu’il qualifiait de « détenus d’opinion ».
Interpellé le 1ᵉʳ août après un mandat d’un juge de la cybercriminalité, il avait déjà été empêché de quitter le territoire le 21 juillet. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée, le maintenant en détention.
Très suivi au Mali, ce procès pose la question des limites de la liberté d’expression face aux dispositions légales relatives à la sûreté de l’État et au maintien de l’ordre public.