Aux Seychelles, le scrutin présidentiel s’annonce plus serré que prévu. Les résultats partiels des élections tenues du 25 au 27 septembre placent le président sortant Wavel Ramkalawan et son principal adversaire Matthew Herminie au coude-à-coude, rendant inévitable un second tour prévu les 9 et 11 octobre.
Ramkalawan, candidat du parti au pouvoir Linyon Demokratik Seselwa (LDS), brigue un second mandat avec le mot d’ordre « unité pour des Seychelles plus fortes et inclusives ». En face, Herminie de United Seychelles, accompagné de son colistier Sebastien Pillay, mobilise largement. Les écarts restent minimes : à Anse Boileau, Herminie devance Ramkalawan de 14 voix, tandis qu’à Bel Air, le président sortant l’emporte de justesse avec cinq voix d’avance.
Les scores se dessinent par zones : Ramkalawan domine à Anse Etoile, Beau Vallon et Mont Fleuri, tandis qu’Herminie s’impose largement dans les Inner Islands et à Roche Caiman. Les six autres candidats en lice n’ont, pour l’instant, recueilli que des résultats marginaux.
Aux législatives organisées en parallèle, le LDS semble en bonne voie pour conserver sa majorité. Sur 14 circonscriptions déjà dépouillées, le parti au pouvoir a remporté huit sièges contre six pour United Seychelles. Plusieurs batailles électorales sont particulièrement serrées, comme à Au Cap où le candidat de l’opposition, Paulette Larsen, ne devance son rival du LDS que de 0,1 %.
La participation se révèle satisfaisante, avec un faible nombre de bulletins rejetés, confirmant le bon déroulement du scrutin. Sur sa page Facebook, Wavel Ramkalawan a reconnu qu’aucun candidat n’atteint la majorité absolue et a confirmé l’organisation d’un second tour, appelant ses partisans à rester mobilisés : « Le voyage continue », a-t-il écrit.
Ces élections interviennent dans un contexte marqué par les défis de la reprise économique post-Covid et les débats sur la diversification d’une économie encore très dépendante du tourisme et de la pêche.
