À New York, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a présenté la stratégie migratoire du Royaume, guidée par le roi Mohammed VI, désigné Leader africain sur cette question.
Le Maroc revendique une approche « cohérente et globale », fondée sur la solidarité et la responsabilité partagée. Pays d’origine, de transit et de destination, il met en avant son expérience, traduite par l’Agenda africain sur les migrations, l’Observatoire africain basé à Rabat, et son rôle moteur dans le Pacte mondial adopté à Marrakech en 2018.
Bourita a cité le partenariat maroco-espagnol comme exemple de coopération efficace, appelant à une meilleure valorisation des pays « Champions » du Pacte mondial pour accélérer sa mise en œuvre.
Il a aussi pointé trois contradictions : une migration trop politisée, un multilatéralisme en décalage avec ses moyens, et le risque de réduire le suivi du Pacte mondial à un simple rituel bureaucratique.
Le Maroc plaide ainsi pour une gouvernance crédible, reposant sur des observatoires interconnectés, des expériences concrètes et une mobilisation accrue des ressources, afin de faire de la migration un vecteur de solidarité et de prospérité partagée.
