Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté vendredi un projet de résolution présenté par la Russie et la Chine pour prolonger l’accord nucléaire iranien de 2015 (JCPOA) et retarder l’activation du mécanisme de rétablissement automatique des sanctions prévu le 28 septembre.
Le texte n’a recueilli que quatre voix favorables, contre neuf votes négatifs et deux abstentions. Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, appuyés par plusieurs membres dont le Danemark, la Slovénie et la Grèce, s’y sont opposés.
Avant le vote, Moscou a défendu une “solution acceptable pour tous”, tandis que Pékin a dénoncé les frappes américaines et israéliennes contre l’Iran, accusées d’avoir aggravé la crise nucléaire. Pékin a plaidé pour une “extension technique” destinée à préserver le dialogue.
Mais les Européens du “E3” — Royaume-Uni, France et Allemagne — ont maintenu leur position. Fin août, ils avaient activé le mécanisme de “snapback” prévu par la résolution 2231, qui rétablit automatiquement les sanctions de l’ONU si l’Iran ne respecte pas ses engagements.
Depuis les attaques américaines et israéliennes contre son territoire, Téhéran a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qu’il accuse de partialité.
Le rejet du projet russo-chinois confirme l’isolement de l’Iran et accentue la pression internationale à la veille du rétablissement des sanctions.