Le Premier ministre guinéen, Mamadou Oury Bah, a affirmé mercredi que son gouvernement ne démissionnera pas malgré l’adoption de la nouvelle Constitution lors du référendum du 21 septembre. Avec 89,38 % des suffrages favorables et un taux de participation de 86,42 %, le « Oui » a été proclamé provisoirement, ouvrant la voie à un mandat présidentiel de sept ans renouvelable, à la création d’un Sénat et à la possibilité pour le général Mamadi Doumbouya de se présenter à la prochaine présidentielle.
Bah Oury a souligné l’importance de la stabilité et de la continuité de l’action publique : « Certains voudraient qu’il y ait des changements perpétuels. Mais nous recherchons la stabilité, la stabilité, la stabilité ». Il a précisé que des ajustements futurs pourraient intervenir en fonction du pouvoir discrétionnaire du président.
Le chef du gouvernement a insisté sur la légitimité de la Constitution et la nécessité de poursuivre le processus de retour à l’ordre constitutionnel, incluant les prochaines élections présidentielle, législatives, communales, régionales et sénatoriales. Il a également rappelé l’importance du dialogue et de la réconciliation, soulignant que « le Oui n’est pas la victoire d’un camp contre un autre, mais celle de la Guinée tout entière ».