À l’occasion du débat général de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies à New York, le président malgache Andry Rajoelina a insisté sur la nécessité de prolonger l’African Growth Opportunity Act (AGOA), un accord commercial qui offre aux pays africains un accès préférentiel au marché américain depuis 2000.
Président en exercice de la SADC, Rajoelina a rappelé que 14 des 16 pays membres de la région bénéficient de cet avantage commercial, représentant plus de 11 milliards de dollars d’exportations annuelles vers les États-Unis et soutenant plus de 1,7 million d’emplois. Il a averti que l’expiration imminente de l’AGOA pourrait entraîner de lourdes pertes d’emploi et compromettre la stabilité sociale. « Préserver l’AGOA, c’est préserver la paix sociale dans les pays qui en dépendent », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État malgache a également présenté les initiatives de son gouvernement pour le développement économique, notamment la transformation agricole, l’industrialisation et la construction d’infrastructures. Face aux problèmes d’énergie, il a exprimé sa volonté de collaborer avec les Nations Unies pour développer des projets structurants en énergies renouvelables.
Soucieux des enjeux environnementaux, Rajoelina a alerté sur les inégalités liées au changement climatique et sur les menaces pesant sur Madagascar, qualifié de « sanctuaire de la nature ». Il a plaidé pour une « justice climatique » et un déblocage des fonds climatiques pour les pays vulnérables.
Enfin, il a lancé un appel à la paix, à l’unité et à la solidarité afin de construire une gouvernance mondiale plus juste, inclusive et efficace.