La poétesse ivoirienne Tanella Boni a remporté le Prix Tchicaya U Tam’si 2025, une distinction qui célèbre la profondeur et l’engagement de son œuvre poétique. Réuni dans le cadre du 46ᵉ Moussem Culturel International d’Assilah, le jury de la 13ᵉ édition du prix a retenu à l’unanimité son nom. Présidé par le poète sénégalais Amadou Lamine Sall, il a salué une écriture singulière, à la fois sobre et dense, qui explore l’identité, la condition féminine et les mutations sociales du continent.
Née à Abidjan en 1954, Tanella Boni est poétesse, romancière et philosophe. Ancienne présidente de l’Union des écrivains de Côte d’Ivoire et membre associé de l’Académie du Royaume du Maroc, elle a aussi contribué au Festival international de poésie d’Abidjan. Déjà lauréate du Prix Ahmadou Kourouma (2005), du Prix Antonio Viccaro (2009), du Prix Théophile Gautier de l’Académie française (2018) et du Prix du Festival international de poésie francophone (2023), elle s’impose comme l’une des grandes voix de la littérature africaine contemporaine.
La remise officielle aura lieu le 9 octobre à Assilah. Tanella Boni devient la deuxième poétesse ivoirienne distinguée, après une lignée de lauréats africains et de la diaspora, parmi lesquels Édouard J. Maunick (Île Maurice, 1989), René Depestre (Haïti, 1991), Amadou Lamine Sall (Sénégal, 2018) et Paul Dakeyo (Cameroun, 2022).
Créé en 1988 par Mohamed Benaïssa, le Prix Tchicaya U Tam’si rend hommage au poète congolais éponyme et récompense tous les trois ans un parcours poétique majeur sur le continent.
