ONU : la Namibie plaide pour un siège permanent africain au Conseil de sécurité

 

 

La présidente namibienne, Netumbo Nandi-Ndaitwah, a dénoncé l’exclusion persistante de l’Afrique du groupe des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, qualifiant cette situation d’injustice pour l’un des plus grands continents du monde.

S’exprimant dimanche à New York au cours du 7ᵉ sommet du Comité des Dix de l’Union africaine (C-10), organisé pour célébrer le 20ᵉ anniversaire du Consensus d’Ezulwini et de la Déclaration de Syrte, Mme Nandi-Ndaitwah a appelé l’ONU à évoluer pour s’adapter aux réalités géopolitiques contemporaines. « Le 80ᵉ anniversaire des Nations Unies est l’occasion de réfléchir aux valeurs et aux principes fondateurs de cette organisation », a-t-elle déclaré.

Elle a insisté sur le fait que « l’Afrique mérite d’être présente dans toutes les instances décisionnelles mondiales, notamment celles relatives au maintien de la paix et à la sécurité internationales ». Adoptés en 2005, le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte constituent la position africaine commune sur la réforme du Conseil de sécurité, prévoyant au moins deux sièges permanents avec droit de veto et cinq sièges non permanents pour le continent.

Le C-10, groupe de dix chefs d’État mandaté pour défendre cette position, a mené depuis des efforts diplomatiques visant à promouvoir cette réforme. Nandi-Ndaitwah a rappelé que l’exclusion de l’Afrique du statut de membre permanent demeure une injustice historique, malgré le rôle croissant du continent dans la paix, la diplomatie et le développement mondiaux.

« Depuis deux décennies, notre position commune a gagné en popularité et bénéficie d’un large soutien », a-t-elle souligné. « Cela démontre que notre quête de réparation de l’injustice historique et de promotion d’un Conseil de sécurité plus inclusif et représentatif est juste et partagée ».

Cet appel intervient dans un contexte de critiques accrues concernant la structure de l’ONU, souvent perçue comme reflétant les rapports de force de l’après-Seconde Guerre mondiale plutôt que les réalités actuelles. L’Afrique, avec plus de 1,4 milliard d’habitants et 54 États membres, reste l’un des deux continents sans représentation permanente au Conseil, aux côtés de l’Amérique du Sud.

Le sommet du C-10 a rassemblé des dirigeants africains, des diplomates et des responsables de l’ONU, qui ont réaffirmé leur soutien à la position africaine commune et appelé à accélérer les négociations au sein du cadre intergouvernemental de l’ONU.

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