ONU : Ramaphosa dénonce une structure obsolète freinant la paix mondiale

 

 

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a alerté sur l’impact négatif de la structure actuelle du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et du recours persistant au droit de veto par ses membres permanents. Selon lui, ces pratiques sapent la légitimité de l’ONU et entravent les efforts de paix dans le monde.

Dans son bulletin hebdomadaire, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la Charte des Nations Unies, Ramaphosa a appelé à une réflexion profonde sur la structure décisionnelle du CSNU, inchangée depuis la Seconde Guerre mondiale. « Ces cinq membres permanents prennent des décisions au nom de plus de 85 % de la population mondiale vivant dans les pays du Sud », a-t-il souligné, dénonçant l’usage du veto pour paralyser l’action collective et retarder toute réponse face aux crises ou violations flagrantes du droit international.

Le président sud-africain a également pointé le sous-financement chronique des opérations de maintien de la paix et le manque de volonté politique des États membres pour relever les défis mondiaux, y compris les crises humanitaires, les pandémies et le changement climatique.

Ramaphosa a réaffirmé le soutien de l’Afrique du Sud à la Position africaine commune sur la réforme de l’ONU, qui préconise l’élargissement du nombre de membres permanents et une meilleure représentation régionale. Il a insisté sur la nécessité de limiter le droit de veto et de renforcer l’application du droit international et des normes relatives aux droits humains.

Ses déclarations interviennent alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à New York pour la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, placée sous le thème « Accélérer le progrès mondial grâce à la collaboration intergénérationnelle ».

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