La France a vu sa note de crédit abaissée pour la deuxième fois en une semaine. Après Fitch Ratings, qui avait rétrogradé le pays de AA− à A+ le 12 septembre, c’est Morningstar DBRS qui a réduit, le 19 septembre, la note à long terme de « AA (high) » à « AA », tout en adoptant une perspective « stable ».
Les agences invoquent une instabilité politique persistante, aggravée par l’absence de majorité parlementaire, et une détérioration continue des finances publiques. Le déficit budgétaire, attendu à 5,4 % du PIB, et l’un des taux d’endettement les plus élevés de la zone euro, constituent les principaux points de fragilité.
Cette dégradation risque d’alourdir le coût de l’emprunt pour l’État français, en raison d’une prime de risque accrue exigée par les marchés obligataires. Les analystes estiment qu’un redressement de la note serait possible uniquement si le gouvernement parvient à réduire durablement son endettement et à stabiliser ses comptes.
Le contexte politique, la pression sociale et les blocages parlementaires laissent présager un exercice budgétaire 2026 particulièrement tendu. D’autres agences de notation pourraient suivre si la trajectoire financière ne s’améliore pas.