À New York, la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies réunit cette semaine les dirigeants mondiaux pour célébrer les 80 ans de l’organisation sous le thème « Mieux ensemble : 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits de l’homme ». Cette commémoration se déroule dans un contexte géopolitique marqué par des divisions profondes et de multiples conflits.
La présidente de la session, Annalena Baerbock, a appelé à renouveler l’ONU et à la préparer pour l’avenir. « C’est la tâche de notre époque. Mieux ensemble ! », a-t-elle déclaré. Le programme prévoit des débats sur le climat, le développement et l’intelligence artificielle, culminant avec le grand débat général du 23 au 29 septembre.
La liste des participants reflète l’état fracturé du monde. Le président syrien Ahmed al-Charaa s’exprimera pour la première fois depuis 1967. Volodymyr Zelensky et Benjamin Netanyahu prendront la parole au milieu des tensions en Ukraine et à Gaza. Le président iranien Masoud Pezeshkian sera présent malgré la suspension récente de sa coopération avec l’AIEA. À l’inverse, de grandes puissances comme la Russie, la Chine et l’Inde envoient des représentants de second rang. Mahmoud Abbas interviendra par vidéo après le refus initial de visa.
Le débat général offre une tribune aux dirigeants pour exprimer leurs positions sur les crises actuelles, notamment la guerre israélienne à Gaza et le conflit russo-ukrainien, et pour plaider en faveur d’une réforme du Conseil de sécurité.
En parallèle, plusieurs sommets de haut niveau se tiendront : le SDG Moment pour les objectifs de développement durable, le Sommet des dirigeants du Pacte mondial sur le rôle du secteur privé, un sommet sur le climat, la commémoration des 30 ans de la Déclaration de Pékin sur les droits des femmes et du Programme d’action mondial pour la jeunesse, ainsi qu’un dialogue mondial sur la gouvernance de l’intelligence artificielle et des réunions sur le désarmement nucléaire et la santé mondiale.
La 80ᵉ session, ouverte le 9 septembre, se poursuivra jusqu’au 8 septembre 2026, mais c’est cette semaine de haute intensité qui concentre l’attention internationale pour évaluer la capacité de l’ONU à promouvoir la coopération dans un monde en crise.
