Drapeaux palestiniens sur les mairies : soutien politique ou défi à l’État ?

 

 

Ce lundi, plusieurs mairies d’Île-de-France et de l’Oise ont hissé le drapeau palestinien, en soutien à la reconnaissance officielle de l’État de Palestine par la France à l’ONU. Cette initiative, portée par Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, vise à envoyer « un message de paix et de justice » et à témoigner de la solidarité avec le peuple palestinien.

Les communes concernées incluent Corbeil-Essonnes, Malakoff, Trappes, Grigny, La Courneuve, Mitry-Mory, Saint-Denis, Ivry-sur-Seine, Creil et Montataire, plusieurs d’entre elles étant jumelées avec des localités palestiniennes.

Le ministère de l’Intérieur, par la voix de Bruno Retailleau, s’oppose à ce pavoisement, invoquant le principe de neutralité du service public. Les préfets ont reçu instruction de saisir les juridictions administratives en cas de pavoisement non autorisé, et plusieurs recours ont déjà été déposés, notamment contre Malakoff, Bezons et Corbeil.

Certaines municipalités, comme Saint-Ouen, Bonneuil-sur-Marne ou Montpellier, ont choisi des alternatives, combinant le drapeau palestinien avec ceux d’Israël, de l’Union européenne ou de la paix, afin de prévenir toute lecture partisane.

Cette situation relance le débat en France sur le pavoisement des drapeaux étrangers et la distinction appliquée entre différents pays, comme Israël ou l’Ukraine, dont les drapeaux ont été arborés dans certaines communes depuis 2022.

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