La criminalité liée aux armes à feu frappe l’Europe de manière très contrastée. Bruxelles et Stockholm apparaissent comme les principaux foyers de violence, tandis que d’autres capitales, de Vilnius à Tallinn, restent largement épargnées.
Bruxelles concentre l’attention : en 2025, la capitale belge a enregistré 57 fusillades depuis janvier, surtout dans les quartiers d’Anderlecht et de Molenbeek, souvent liées au trafic de drogue. Stockholm connaît une situation similaire avec 55 fusillades et neuf morts. Marseille, en France, a déploré vingt-quatre morts par balle en 2024, un chiffre en baisse mais encore préoccupant.
D’autres capitales présentent des profils différents. Amsterdam enregistre moins de fusillades, mais voit croître l’usage d’explosifs, tandis que Paris et Rome connaissent des incidents réguliers liés à la drogue et à la mafia. Des villes comme Copenhague, Athènes, Lisbonne, Madrid ou Vienne restent confrontées à des violences ponctuelles, sans atteindre l’ampleur de Bruxelles ou Stockholm.
À l’inverse, plusieurs capitales, dont Berlin, Dublin, Helsinki, Vilnius, Budapest, Varsovie, Bratislava, Luxembourg, La Valette et Tallinn, restent relativement sûres. Tallinn se distingue même comme l’une des villes les plus sécurisées de l’UE en matière de fusillades.
L’Europe apparaît donc divisée : quelques foyers concentrent la criminalité organisée, tandis que la majorité des capitales offre un niveau de sécurité satisfaisant. La progression des trafics, la circulation des armes et les tensions sociales pourraient néanmoins transformer la sécurité publique en enjeu politique majeur pour plusieurs pays dans les années à venir.