Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi dans plusieurs villes du pays pour réclamer la libération de leurs proches détenus à Gaza et exiger un cessez-le-feu. À Tel-Aviv, le principal rassemblement s’est tenu sur la place des Otages, aux côtés des familles des captifs. D’autres cortèges ont eu lieu à Jérusalem, Haïfa et Kfar Saba, où des manifestants ont bloqué une route pour accentuer la pression sur le gouvernement Netanyahu. Selon l’armée, 48 Israéliens sont toujours retenus à Gaza, dont seulement 20 seraient en vie.
En contrepartie, plus de 11 000 Palestiniens sont incarcérés en Israël, dans des conditions dénoncées par plusieurs ONG pour torture, privation de nourriture et négligence médicale. La colère monte aussi contre le Premier ministre, accusé par les familles d’otages de « sacrifier » leurs proches pour préserver son pouvoir. Cette contestation survient alors qu’Israël mène une vaste offensive terrestre à Gaza, baptisée « Chariots de Gédéon 2 », lancée le 11 août. L’opération, jugée « vitale » par le chef d’état-major Eyal Zamir, a impliqué chars, artillerie et démolitions massives.
Le Hamas a publié samedi une « photo d’adieu » de 47 captifs, accusant Netanyahu et Zamir de porter la responsabilité de leur sort. Le mouvement islamiste affirme être prêt à un échange global de prisonniers et à un cessez-le-feu, tandis que Netanyahu privilégie des accords partiels, accusés de retarder toute issue.
Depuis octobre 2023, la guerre a fait plus de 65 200 morts palestiniens, selon des bilans relayés par les médias et ONG. Israël, de son côté, est visé par des procédures devant la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ainsi qu’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice.
