L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, dont la candidature à l’élection du 25 octobre 2025 a été rejetée par le Conseil constitutionnel, a réaffirmé son opposition à un quatrième mandat d’Alassane Ouattara. Par la voix de sa porte-parole, Me Habiba Touré, il a déclaré que « la paix reste possible si le dialogue est sincère », mais qu’il « ne peut et ne doit pas y avoir de quatrième mandat ». Il a rappelé que la dernière confrontation électorale avec M. Ouattara avait plongé la Côte d’Ivoire dans une crise grave, conséquence directe du non-respect de la Constitution.
Laurent Gbagbo a tenu à souligner qu’« on n’est jamais plus fort que le peuple » et a multiplié ces derniers jours les consultations avec d’autres acteurs politiques écartés du scrutin. Deux pistes ont été envisagées : soutenir collectivement un candidat retenu par le Conseil constitutionnel ou mener des actions démocratiques pour exiger des élections inclusives. La première option a été abandonnée, faute de consensus et de légitimité, laissant place à la seconde jugée plus réaliste.
Pour le président du PPA-CI, le véritable adversaire n’est pas un candidat en particulier mais « le régime RHDP » qu’il accuse de vouloir transformer la Côte d’Ivoire en « royaume personnel », où la Constitution serait contournée plutôt que respectée.
Il estime que « la survie de la démocratie, le respect des libertés publiques et l’avenir de la Nation » sont aujourd’hui en jeu. En validant un quatrième mandat et en excluant 55 candidats, dont ceux des grands partis, « le principe d’égalité devant la loi a été bafoué » et le peuple privé de son droit de choisir librement.
« Il n’est pas trop tard », a insisté Laurent Gbagbo, appelant Alassane Ouattara à « rompre avec la logique de confiscation » et à revenir aux fondamentaux : souveraineté populaire, égalité devant la loi et transparence électorale.