Plusieurs dates inscrites dans l’histoire africaine rappellent combien le 18 septembre a souvent été associé aux rivalités coloniales, aux combats pour l’indépendance et aux luttes pour les droits humains.
En 1898, la crise de Fashoda éclate au Soudan. L’expédition française du commandant Jean-Baptiste Marchand se retrouve face aux troupes anglo-égyptiennes dirigées par Lord Herbert Kitchener, à Kodok (anciennement Fashoda) sur les rives du Nil. Cette confrontation illustre la compétition coloniale entre Paris et Londres, avant que la France ne se retire, ouvrant la voie à l’Entente cordiale de 1904.
Le 18 septembre 1956, Londres annonce que le Gold Coast – comprenant l’Ashanti, les Northern Territories et le British Togoland – accédera à l’indépendance le 6 mars 1957 sous le nom de Ghana. Ce futur État deviendra le premier pays d’Afrique subsaharienne à briser le joug colonial.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961, le secrétaire général de l’ONU Dag Hammarskjöld trouve la mort dans un accident d’avion à Ndola, en Rhodésie du Nord (Zambie actuelle). En mission de médiation au Congo, il cherchait à obtenir un cessez-le-feu dans la crise du Katanga. Les causes exactes du drame restent entourées de mystère, malgré de nombreuses enquêtes.
Le 18 septembre 1989, Nelson Mandela reçoit à la prison de Victor Verster en Afrique du Sud la visite de Kobie Coetsee, ministre de la Justice du régime d’apartheid. Ce premier contact officiel entre le gouvernement et le leader de l’ANC annonce l’ouverture de négociations qui mèneront à sa libération en février 1990.
Enfin, le 18 septembre 2001, l’Érythrée ordonne la fermeture de tous les médias indépendants et procède à l’arrestation de plusieurs journalistes et opposants. Cette vague de répression, survenue quelques jours après les attentats du 11 septembre, marque le début d’une censure totale qui place encore aujourd’hui le pays parmi les plus hostiles à la liberté de la presse.