La Cour pénale internationale (CPI) a tenu hier, 17 septembre 2025 à La Haye une audience sur les réparations dans l’affaire Al Hassan. Les juges ont entendu les parties, dont les représentants de 2 196 victimes, pour préparer l’ordonnance fixant la nature et l’étendue des mesures de réparation.
Présidée par la juge Kimberly Prost, la Chambre de première instance X a examiné les observations de la Défense, de l’Accusation, du Fonds au profit des victimes et d’organisations de la société civile comme REDRESS et Women’s Initiatives for Gender Justice, insistant sur les impacts de genre et sociaux, notamment en santé et éducation. Les débats ont porté sur la reconnaissance des victimes et les formes de réparation : collectives, individuelles, symboliques, indemnitaires ou réhabilitatives.
Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud avait été déclaré coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, commis à Tombouctou entre avril 2012 et janvier 2013, et condamné à dix ans de prison, réduits à neuf ans en juillet 2025. Sa libération est prévue pour le 28 mars 2027.
Cette affaire malienne, la deuxième portée devant la CPI après celle d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, se concentre sur les crimes contre les personnes. L’audience du 17 septembre constitue une étape clé avant la décision finale sur les réparations destinées aux victimes.