Au cours de la rentrée politique du Rassemblement National au Palais des Congrès de Bordeaux, Marine Le Pen a dévoilé une stratégie radicale visant l’Algérie, qu’elle appelle le « triple zéro » : zéro aide, zéro transferts et zéro visa. Selon elle, ces mesures doivent répondre aux tensions entre Alger et Paris et protéger les intérêts français.
Dans son discours, la cheffe du RN a critiqué la politique d’Emmanuel Macron envers l’Algérie, l’accusant de « courber l’échine » face à ce qu’elle considère comme des humiliations répétées. Elle a également dénoncé l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes à Alger, demandant leur libération immédiate.
Le « triple zéro » vise à sanctionner les pays refusant de collaborer avec la France, en supprimant toute aide publique au développement, tout transfert de fonds privés et toute délivrance de visa.
Cette intervention survient dans un contexte de crise diplomatique majeure entre Paris et Alger. La suspension des visas, le retrait de représentations diplomatiques et les expulsions réciproques ont exacerbé les tensions. Au-delà des désaccords diplomatiques, les différends portent sur la mémoire coloniale, la migration et le ralentissement des échanges économiques. Les conséquences se répercutent notamment sur la diaspora algérienne en France, confrontée à des difficultés administratives accrues.



