L’armée malienne a confirmé qu’un de ses convois a été pris pour cible dimanche dans la région de Kayes. L’assaut, revendiqué par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), a déclenché une riposte immédiate des forces armées et l’ouverture d’opérations de ratissage pour retrouver les assaillants.
L’attaque est survenue en milieu de journée, entre Lakamané et Kaniera, sur la route reliant Kayes à Bamako. Le convoi, chargé de carburant et escorté par l’armée, a été la cible d’une embuscade. Plusieurs camions-citernes ont été incendiés, des vidéos diffusées dans la journée ayant montré l’ampleur des dégâts. L’armée a, dans son communiqué, réaffirmé son engagement à protéger le territoire tout en appelant la population à redoubler de vigilance.
Cette offensive survient alors que les Forces armées maliennes avaient récemment mené plusieurs opérations dans la zone. Le 9 septembre, une frappe aérienne à Mousafa avait neutralisé des dizaines de combattants, tandis qu’une reconnaissance à Lambatara s’était soldée par l’arrestation de quatre suspects. Le lendemain, des camions-citernes venus du Sénégal avaient pu rejoindre Kayes sous escorte militaire sans incident, mission alors saluée par la Dirpa.
Le colonel-major Souleymane Dembélé, porte-parole de l’armée, a cependant alerté sur l’évolution des méthodes des groupes armés, qui recourent désormais aux drones, aux engins explosifs improvisés et aux attaques contre les civils pour entraver la circulation sur l’axe Bamako-Kayes.
Cette route est stratégique pour Bamako comme pour Dakar. Elle constitue un couloir vital pour les échanges commerciaux : en 2024, plus de 802 milliards de francs CFA d’exportations sénégalaises ont transité vers le Mali, représentant plus de la moitié des ventes du Sénégal vers l’Afrique et près du quart de ses exportations globales.
