Le ministère de l’Intérieur tunisien a affirmé le 11 septembre que l’incendie ayant touché un navire de la flottille pour Gaza à Sidi Bou Saïd constituait une « agression préméditée ». Une enquête a été ouverte pour identifier les auteurs, complices et commanditaires et informer le public en Tunisie et à l’international.
Cette position marque un revirement par rapport aux premières déclarations de la Garde nationale, qui avait évoqué un mégot de cigarette comme cause possible et exclu toute attaque par drone. Les incidents remontent aux soirées du 9 et 10 septembre, lorsque les navires Family et Alma, amarrés dans le port en attente de leur départ pour Gaza, auraient été visés par des drones.
Un militant portugais a décrit un drone larguant une charge explosive au-dessus du Family, tandis que la rapporteure de l’ONU pour les territoires palestiniens a publié une vidéo montrant une boule de feu frappant le pont de l’Alma, suggérant l’usage d’une grenade incendiaire enveloppée de matériaux plastiques imbibés de carburant. La coordinatrice de la flottille a confirmé deux attaques successives sur l’Alma.
Ghassen Henchiri, organisateur tunisien, a affirmé qu’« aucun acteur, à part Israël, n’a intérêt à nuire à la flottille ». Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a appelé à une enquête « complète et transparente » pour garantir la sécurité de l’équipage. Plusieurs bateaux venus de Barcelone, chargés d’aide humanitaire, sont actuellement à Tunis en attente de rejoindre Gaza avec des militants propalestiniens dès que les conditions météorologiques le permettront.