Cinq universitaires français boycottent un colloque au MAHJ à Paris

 

Cinq chercheurs français ont annulé leur participation au colloque prévu le 15 septembre au Musée d’art et d’histoire du judaïsme (MAHJ), à Paris. Leur désistement est lié au financement par un programme de l’Université hébraïque de Jérusalem des frais de déplacement d’une doctorante israélienne. Certains ont craint que leur présence soit perçue comme un soutien au gouvernement israélien, tandis que d’autres ont invoqué des motions internes de l’EHESS ou n’ont pas donné d’explication.

Paul Salmona, directeur du MAHJ, a dénoncé une confusion entre l’événement académique, centré sur l’histoire juive parisienne, et le conflit à Gaza. Les coorganisatrices Liliane Hilaire-Pérez et Evelyne Oliel-Grausz ont souligné que la prise en charge du billet d’avion avait été mal interprétée et critiqué la « mauvaise foi » de certains collègues.

Malgré le boycott, le colloque se tiendra et accueillera trois historiens israéliens, dont Elisheva Baumgarten, engagée contre la politique du gouvernement israélien actuel. Elle dénonce l’incohérence du boycott à l’encontre de chercheurs critiques envers Netanyahu et rappelle que l’université israélienne reste une force de contestation.

Le contexte humanitaire à Gaza reste dramatique : plus de 64 700 Palestiniens ont été tués depuis octobre 2023, dont une majorité d’enfants et de femmes. L’ONU et la CIJ ont dénoncé la situation, appelant à la fin des violences et au respect du droit humanitaire, tandis que la CPI a confirmé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense pour crimes de guerre.

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