Jean-Yves Le Drian, envoyé spécial du président français Emmanuel Macron, a entamé une nouvelle mission diplomatique au Liban. Son déplacement intervient dans un climat de paralysie politique et de tensions régionales accrues.
À Beyrouth, l’ancien ministre français des Affaires étrangères a rencontré le président Joseph Aoun, le Premier ministre Nawaf Salam et le président du Parlement Nabih Berri. Ces échanges s’inscrivent dans le cadre de la préparation de deux conférences internationales prévues à Paris : l’une consacrée au redressement économique du Liban, l’autre destinée au renforcement de l’armée nationale, rapportent les médias locaux.
Parmi les sujets centraux figure la question du monopole de l’État sur les armes. Plusieurs acteurs politiques et militaires libanais, appuyés par des partenaires étrangers, considèrent ce principe comme essentiel pour rétablir la souveraineté et la stabilité du pays.
Le président Aoun a rappelé que des réformes économiques et institutionnelles profondes sont désormais incontournables, autant pour répondre aux attentes de la population que pour convaincre la communauté internationale. De son côté, le Premier ministre Salam a plaidé pour un nouveau contrat de confiance entre l’État et les citoyens, fondé sur la transparence, la lutte contre la corruption et la réhabilitation des services publics.
Paris, tout en réaffirmant son soutien, lie son aide à des avancées tangibles. Le Drian avait déjà averti que l’assistance internationale ne se concrétiserait qu’à la condition que le Liban surmonte son blocage politique et engage des réformes structurelles.
Cette initiative française intervient alors que les divisions internes continuent de paralyser les institutions et que les tensions persistantes à la frontière sud avec Israël renforcent les inquiétudes de la communauté internationale.