La Flottille mondiale Sumud a signalé, dans la nuit du 9 au 10 septembre, une deuxième attaque présumée par drone contre l’un de ses navires, alors que le convoi humanitaire se prépare à quitter la Tunisie pour Gaza.
Le bateau visé, l’Alma, battant pavillon britannique, a subi des dommages limités sur son pont supérieur. La flottille a qualifié cet incident de « tentative pour détourner l’attention et faire échouer notre mission » et a assuré que l’opération se poursuivrait sans intimidation. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances exactes de l’attaque.
Des militants présents à bord ont décrit la scène. Leila Hegazy a dénoncé une « tactique d’intimidation » visant à empêcher les activistes de monter à bord des navires. Un autre témoin a indiqué que le drone est passé à seulement six mètres au-dessus du bateau avant de provoquer un incendie rapidement maîtrisé par l’équipage. Aucune victime n’est à déplorer et aucun dommage structurel majeur n’a été signalé.
Cette attaque intervient après un premier incident survenu la veille contre le navire principal de la flottille, le Family Boat, au large des côtes tunisiennes. La Flottille Sumud rassemble plus de 50 navires et environ 150 militants, dont des médecins, journalistes et activistes venus d’Europe, d’Afrique et d’Asie. L’initiative vise à contester le blocus israélien et à acheminer une aide humanitaire vers Gaza.
La situation humanitaire dans l’enclave reste critique : selon le classement IPC de l’ONU, la famine s’est installée dans le nord de Gaza et menace de s’étendre si le blocus se poursuit. Depuis le début du conflit, plus de 64 500 Palestiniens ont été tués, et la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
