Depuis le 1er septembre 2025, Dimiter Tzantchev est officiellement le nouveau chef de la délégation de l’Union européenne au Maroc. Ce diplomate bulgare expérimenté arrive à Rabat dans un contexte géopolitique sensible, marqué par les recompositions en Méditerranée et en Afrique, et par la volonté de relancer plusieurs dossiers stratégiques tels que la transition énergétique, la coopération sécuritaire et les échanges commerciaux.
Natif de Sofia, M. Tzantchev est diplômé en études arabes, en droit et en relations internationales. Sa carrière de plus de trente ans l’a conduit à occuper des postes de premier plan : vice-ministre des Affaires étrangères, conseiller diplomatique du président de la République de Bulgarie, directeur Afrique du Nord et Moyen-Orient, puis ambassadeur en Israël. À Bruxelles, il a représenté la Bulgarie auprès de l’UE entre 2012 et 2021, période au cours de laquelle il a joué un rôle central dans les négociations européennes, notamment lors de la présidence bulgare du Conseil de l’UE en 2018.
Forte de ce parcours, sa nomination est perçue comme un signal fort pour le partenariat euro-marocain. « Je suis déterminé à bâtir sur la richesse de notre relation avec le Maroc et à ouvrir un nouveau chapitre, fondé sur un partenariat stratégique et global », a-t-il déclaré en prenant ses fonctions.
Le Maroc reste l’un des partenaires les plus structurés de l’Union sur la rive sud de la Méditerranée. Depuis l’Accord d’association de 1996, la coopération s’est élargie à de nombreux domaines, allant du commerce à la gestion migratoire en passant par la sécurité. Rabat occupe une place centrale dans le dialogue euro-méditerranéen et la politique européenne de voisinage.
Pour le nouvel ambassadeur, il s’agit désormais de moderniser ces cadres de coopération afin de mieux répondre aux ambitions du « Nouveau modèle de développement » marocain. Les priorités affichées concernent l’hydrogène vert, les énergies renouvelables, la compétitivité industrielle et la cohésion sociale.
Au-delà des projets, Dimiter Tzantchev insiste sur la nécessité de renforcer la diplomatie publique et de rendre visibles les acquis de ce partenariat. « Le dialogue entre l’Union européenne et le Maroc repose sur la confiance et se nourrit d’échanges humains, économiques et culturels. Il est temps de le porter à un nouveau niveau », a-t-il conclu.