Israël accusé de génocide à Gaza par l’Association internationale des chercheurs sur le génocide

 

L’Association internationale des chercheurs sur le génocide (IAGS), organisme mondial réunissant des experts de l’étude des génocides, a déclaré lundi que les actions d’Israël à Gaza répondent à la définition juridique du génocide selon la Convention des Nations Unies de 1948. Plus de 86 % des membres de l’association ont approuvé cette déclaration lors d’un vote.

Dans sa résolution, l’IAGS affirme que les politiques et opérations israéliennes constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, conformément au droit humanitaire international et au Statut de Rome de la Cour pénale internationale. L’association s’appuie sur des preuves d’attaques indiscriminées et ciblées contre des civils et des infrastructures, l’usage de la famine, les déplacements forcés, ainsi que la destruction systématique de services essentiels et d’institutions culturelles.

L’IAGS demande à Israël de mettre immédiatement fin à tous les actes assimilables à un génocide, y compris les assassinats ciblés de civils, les privations d’aide humanitaire, d’eau, de carburant et de biens essentiels, les violences sexuelles et reproductives, ainsi que les déplacements forcés de populations. Elle appelle également les États à respecter les mandats de la Cour pénale internationale et les mesures conservatoires de la Cour internationale de Justice, rappelant que le silence face à de tels crimes équivaut à de la complicité.

Créée en 1994, l’IAGS exhorte l’ensemble des États membres de l’ONU à garantir le respect de leurs obligations internationales, notamment la Convention sur le génocide, le Traité sur le commerce des armes et le droit humanitaire. L’association plaide pour la mise en place d’un processus de réparation et de justice transitionnelle, visant à restaurer démocratie, liberté, dignité et sécurité pour la population de Gaza.

Depuis octobre 2023, plus de 63 500 Palestiniens ont été tués à Gaza dans le cadre des opérations militaires israéliennes, qui ont dévasté l’enclave et créé une situation de famine imminente. En novembre 2024, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Parallèlement, Israël fait face à une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.

Partage:
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *