Le général de division à la retraite Doron Almog, actuel président de l’Agence juive pour Israël, a annulé dimanche un déplacement en Afrique du Sud, craignant d’y être interpellé pour son rôle dans les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza.
Selon la radio publique israélienne KAN, Almog devait rencontrer la communauté juive locale, mais a finalement renoncé à ce voyage en raison de risques judiciaires.
L’Afrique du Sud a saisi en décembre 2023 la Cour internationale de Justice (CIJ), accusant Israël de génocide et de violations graves du droit international humanitaire à Gaza. La procédure s’appuie sur la Convention des Nations unies de 1948 sur la prévention et la répression du crime de génocide.
Ancien chef du Commandement sud de l’armée israélienne entre 2000 et 2003, Doron Almog avait déjà été visé par un mandat d’arrêt au Royaume-Uni en 2005. Il était accusé d’avoir ordonné la destruction de dizaines de maisons palestiniennes à Rafah, ce qui l’avait contraint à rebrousser chemin sans quitter son avion à Londres.
De nombreux responsables militaires et politiques israéliens font face à des plaintes similaires devant des juridictions étrangères ou des instances internationales, notamment pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Depuis octobre 2023, plus de 63 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza selon des sources locales et internationales. La guerre a ravagé l’enclave, détruit une grande partie de ses infrastructures et aggravé la crise humanitaire jusqu’à provoquer des situations de famine.
En novembre 2024, la Cour pénale internationale a délivré des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benyamin Netanyahu et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant. Israël reste également poursuivi pour génocide devant la Cour internationale de Justice.