L’offensive israélienne déclenchée le 14 août dans la ville de Gaza a provoqué un nouvel exode massif. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), plus de 36 200 déplacements ont été recensés entre le 14 et le 25 août, dont plus de 11 600 du nord vers le sud de l’enclave palestinienne. Rien que les 24 et 25 août, plus de 2 000 personnes ont été enregistrées en mouvement.
La majorité des déplacés proviennent des quartiers de la ville de Gaza. Près des deux tiers se sont réfugiés à Deir al-Balah et environ un tiers à Khan Younès. Dans le même temps, les autorités sanitaires locales ont rapporté trois décès supplémentaires dus à la malnutrition et à la famine, portant le bilan à 303 victimes, dont 117 enfants.
La situation médicale reste critique. Les hôpitaux signalent une pénurie grave de sang, avec des besoins quotidiens dépassant 350 unités. La multiplication des blessés liés aux bombardements accentue cette demande, alors que les dons s’effondrent sous l’effet de la famine et de la malnutrition, souligne l’OCHA.
L’accès humanitaire demeure également entravé. Sur douze missions programmées nécessitant une coordination israélienne, six ont été autorisées le 25 août. Trois ont été partiellement réalisées aux postes-frontières de Kerem Shalom et Zikim, deux ont dû être annulées par leurs organisateurs, et une autre visant à réparer des routes a été refusée par les autorités israéliennes.
L’OCHA alerte désormais sur une « famine confirmée » dans le gouvernorat de Gaza et dénonce des conséquences humanitaires « dévastatrices », liées à la fois aux hostilités, aux déplacements forcés et aux restrictions persistantes sur l’aide. L’agence appelle à « un cessez-le-feu immédiat » et à un accès humanitaire complet afin de soulager une population civile au bord de l’effondrement.
