Starship réussit enfin son envol après une série d’échecs

 

La mégafusée Starship de SpaceX, développée par Elon Musk pour les futures missions lunaires et martiennes, a signé un test concluant mardi 26 août au Texas. Ce succès tranche avec une série d’explosions survenues ces derniers mois, qui avaient semé le doute sur l’avancée du projet.

Haut de 120 mètres, l’engin s’est arraché du sol en début de soirée depuis la base Starbase, sous les applaudissements des ingénieurs. Les deux tentatives précédentes avaient été repoussées pour des raisons techniques et météorologiques.

Ce dixième essai suivait trois vols avortés en début d’année, ainsi qu’une explosion au sol en juin. Autant de revers qui fragilisaient la crédibilité du programme, alors qu’Elon Musk continue d’afficher l’ambition de lancer vers Mars dès 2026. Cette fois, les objectifs annoncés ont été atteints, au grand soulagement de SpaceX. « Excellent travail de l’équipe », a salué le milliardaire sur son réseau X.

De son côté, l’administrateur par intérim de la NASA, Sean Duffy, a qualifié l’événement de « grand jour » pour l’agence américaine, qui mise sur une version adaptée de Starship pour son programme Artémis visant le retour d’astronautes américains sur la Lune.

Après son décollage, le propulseur Super Heavy a été volontairement abandonné dans le golfe du Mexique afin de collecter des données. Le vaisseau principal, lui, a franchi l’espace, déployé des simulateurs de satellites, puis effectué une rentrée atmosphérique maîtrisée avant d’amerrir dans l’océan Indien. Quelques tuiles de protection ont été perdues, mais l’essentiel de la mission a été validé. « Nous le poussons à ses limites pour identifier ses faiblesses », a expliqué Dan Huot, responsable de SpaceX.

La stratégie de l’entreprise reste inchangée : multiplier les prototypes et tirer les leçons de chaque essai, quitte à essuyer des échecs spectaculaires. Cette approche a déjà permis à Musk d’imposer ses fusées réutilisables sur le marché mondial des lancements commerciaux. Avec Starship, il vise plus haut : la colonisation de Mars, des vols terrestres ultra-rapides et un rôle central dans l’exploration spatiale américaine.

Mais l’entrepreneur reconnaît lui-même que le chemin reste long. Ravitaillement orbital, mise au point d’un bouclier thermique entièrement réutilisable, récupération du vaisseau… Autant de défis techniques qu’il faudra relever avant d’envisager des vols habités.

 

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