Niger, Nigéria, Mali : des opérations conjointes ciblent les chefs jihadistes

 

Les armées du Niger, du Nigéria et du Mali ont multiplié ces derniers mois des offensives coordonnées visant les dirigeants de Boko Haram, d’Ansaru, de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) et de l’État islamique au Sahel. Ces actions, menées entre mai et août 2025, ont infligé de lourdes pertes aux groupes jihadistes et perturbé leurs chaînes de commandement.

Au Niger, les Forces armées nigériennes ont annoncé le 15 août la mort d’Ibrahim Mahamadou, alias « Bakoura », chef de la faction JAS de Boko Haram. L’opération aérienne, conduite dans la région de Diffa après plusieurs semaines de surveillance, aurait éliminé ce lieutenant d’Abubakar Shekau, accusé de l’enlèvement de centaines d’écoliers au Nigéria en 2024.

Au Nigéria, Abuja a confirmé l’arrestation de Mahmud Muhammad Usman, alias Abu Bara’a, chef d’Ansaru, et de son adjoint Mahmud al-Nigeri. Les deux hommes, capturés lors d’une opération antiterroriste entre mai et juillet, sont accusés d’enlèvements et d’attaques contre les forces de sécurité. En mai, l’armée nigériane avait déjà neutralisé Amir Abu Fatima, haut commandant d’ISWAP, lors d’une opération dans l’État de Borno.

Au Mali, plusieurs opérations menées dans les régions de Gao et Ménaka depuis le début de l’année ont permis d’éliminer ou de capturer plusieurs cadres de l’État islamique au Sahel, dont Mahamad Ould Erkehile (« Abou Rakia ») et Souleymane Ag Bakawa (« Soldat »).

Ces succès militaires traduisent une intensification de la coopération régionale pour affaiblir les groupes jihadistes et sécuriser le bassin du lac Tchad ainsi que le nord du Sahel.

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