La 9ᵉ Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9), tenue du 20 au 22 août 2025 à Yokohama, a abouti à l’adoption de la Déclaration finale de Yokohama. Les dirigeants africains et japonais, ainsi que des représentants du secteur privé et d’organisations internationales, y ont réaffirmé leur engagement pour un partenariat durable et innovant au service du développement du continent.
Depuis sa création en 1993, la TICAD constitue un cadre multilatéral privilégié pour promouvoir la coopération sur la base de la propriété africaine et d’un partenariat équitable. La Déclaration de Yokohama s’aligne sur l’Agenda 2063 de l’Union africaine et l’Agenda 2030 pour le développement durable. Elle insiste sur la résilience des pays africains face aux crises économiques, sécuritaires, sanitaires et climatiques.
Le texte encourage une croissance économique inclusive et la diversification des économies africaines, avec un focus sur le développement des zones économiques spéciales, l’intégration des chaînes de valeur africaines, et la coopération dans les secteurs numérique et technologique, notamment l’intelligence artificielle et les infrastructures digitales. L’agriculture, l’agro-industrie, la pêche durable et l’accès au financement sont identifiés comme des leviers essentiels pour la transformation économique.
La TICAD 9 souligne également l’importance de renforcer les systèmes de santé et d’éducation, de promouvoir l’inclusion sociale et de soutenir la jeunesse, les femmes et les personnes en situation de handicap. L’innovation sociale, les échanges culturels et académiques, et la formation professionnelle sont encouragés, tout en insistant sur la résilience face aux catastrophes naturelles et la protection de l’environnement.
En matière de paix et de sécurité, la Déclaration réaffirme le rôle central de l’architecture africaine de paix et de sécurité et de la gouvernance démocratique. Elle appelle à des solutions africaines pour prévenir les conflits et le terrorisme, renforcer les capacités humanitaires, soutenir les opérations de maintien de la paix et favoriser la participation des femmes et de la jeunesse dans la consolidation de la paix.
Face à l’impact croissant du changement climatique, les participants ont insisté sur la nécessité d’un financement climatique accru, la transition vers des énergies durables et l’accès aux énergies renouvelables. La valorisation des ressources locales et la mise en œuvre de projets régionaux et continentaux sont encouragées pour renforcer la résilience climatique et la sécurité énergétique.
Fruit de deux jours de discussions intenses, la Déclaration de Yokohama confirme l’importance d’un partenariat stratégique entre le Japon et l’Afrique pour bâtir un continent prospère, intégré et résilient, avec des solutions durables et inclusives face aux défis économiques, sociaux, sécuritaires et environnementaux.