Malawi : la jeunesse face à un choix déterminant pour l’avenir

 

À moins d’un mois des élections générales prévues le 16 septembre, la jeunesse malawite, qui représente la majorité de la population, se retrouve devant un choix crucial : opter pour l’expérience d’anciens dirigeants dont les mandats sont associés à des difficultés économiques, ou soutenir une nouvelle génération promettant le changement.

Le pays est fragilisé par les conséquences de la sécheresse d’El Niño en 2024, une inflation proche de 30 % et une extrême pauvreté touchant près des trois quarts de la population. L’économie constitue le principal enjeu de cette présidentielle, avec des promesses de création d’emplois, de projets de développement rural et de construction de logements.

Le président sortant Lazarus Chakwera, 70 ans, du Parti du Congrès du Malawi, brigue un second mandat malgré les critiques sur sa gestion économique. Il affronte Peter Mutharika, 85 ans, et Joyce Banda, 74 ans, tous deux anciens présidents aux mandats marqués par instabilité et scandales. Dalitso Kabambe, 51 ans, candidat du Mouvement uni pour la transformation (UTM), représente le tournant générationnel, mais peine à rivaliser face aux figures établies.

Avec un âge médian de 17,8 ans et plus de la moitié de la population âgée de moins de 35 ans, la participation des jeunes pourrait être décisive. Le rappeur devenu homme politique Fredokiss les encourage à voter : « Les jeunes sont nombreux ; nous avons des voix. C’est nous qui choisirons le prochain président ».

Cette élection dépasse le simple choix de candidats : elle évalue la capacité de la jeunesse malawite à façonner l’avenir politique d’un pays à la croisée des chemins, entre héritage politique et promesses de renouveau.

 

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