Cinq corps ont été découverts jeudi dans le village de Kwa Binzaro, comté de Kilifi, au Kenya, au cours d’une nouvelle opération d’exhumation menée par les enquêteurs. Cette affaire ravive le souvenir du massacre de Shakahola en 2023, où plus de 400 personnes avaient péri dans des conditions similaires.
Le directeur de la brigade criminelle, Martin Nyuguto, a confirmé que l’identité des victimes restait inconnue. Le médecin légiste gouvernemental, Richard Njoroge, a précisé que les fouilles avaient permis de retrouver cinq corps dans six tombes exhumées, ainsi que dix fragments humains dispersés en surface. Vingt et une tombes restent encore à inspecter.
Les autorités ont invité les familles ayant signalé des disparitions à se présenter au bureau de la Croix-Rouge à l’hôpital de district de Malindi afin de fournir des données personnelles et des échantillons ADN pour les processus d’identification.
Situé à environ 426 kilomètres de Nairobi, le comté de Kilifi avait déjà été le théâtre du drame de Shakahola, attribué à l’Église internationale de la Bonne Nouvelle de Paul Nthenge Mackenzie. Les enquêtes avaient conclu que de nombreux fidèles, dont des enfants, avaient trouvé la mort par famine, suffocation, strangulation ou violences, après avoir été persuadés que le jeûne les rapprocherait du salut éternel.