Le Botswana abritera du 25 au 27 août une conférence de haut niveau de l’Union africaine (UA) consacrée à la lutte contre le trafic de drogues de synthèse. L’événement, organisé à Gaborone par l’Agence botswanaise de lutte contre la drogue en partenariat avec la Commission de l’UA, réunira des délégués venus de 40 pays africains.
Selon un communiqué officiel, la rencontre vise à promouvoir des approches coordonnées et multisectorielles pour freiner la production illicite, détecter les nouvelles menaces et renforcer les cadres juridiques nationaux et régionaux. « L’objectif est de renforcer les efforts de réduction de l’offre de drogues de synthèse afin de lutter contre le trafic de drogue et de faire progresser la justice pénale et l’État de droit en Afrique », précise le texte.
Le recours aux drogues de synthèse (notamment tramadol, méthamphétamine et nouvelles substances psychoactives) connaît une forte hausse sur le continent, mettant à mal les capacités sanitaires et sécuritaires.
D’après le Réseau panafricain d’épidémiologie sur l’usage des drogues (PAENDU), certains enfants africains sont traités pour des troubles liés à la consommation dès 9 ans. L’abus d’opioïdes et l’initiation précoce progressent particulièrement en Afrique de l’Ouest, centrale et australe.
Vers une réponse continentale
Cette consultation continentale s’inscrit dans le Plan d’action de l’UA 2019-2025 sur la lutte contre la drogue et la prévention du crime. Les délégués devraient notamment discuter du renforcement de la sécurité aux frontières, de l’amélioration des systèmes de surveillance, ainsi que de l’extension des services de traitement et de prévention.
Les organisateurs estiment que cette conférence marque une étape clé vers une réponse africaine unifiée au trafic de drogues synthétiques, fondée sur la coopération régionale et des politiques basées sur des données probantes.